L’origine du projet, périmètre et le contexte actuel
En début d’année scolaire 2020-2021, lors d’une rencontre avec les acteurs associatifs de la Krutenau, la Direction de Territoire et le service périscolaire, le lancement d’un projet de création d’un « cheminement vert » entre les écoles Sainte Madeleine et Pasteur a été envisagé afin de sécuriser le trajet des enfants et créer une passerelle symbolique entre ces deux écoles qui sont rattachées.
Suite à différents échanges le périmètre du projet et son contenu ont pu être précisé afin de créer du lien entre les habitant-e-s et impulser une vraie dynamique de quartier. Il s’agit de réinventer les usages de la place Sainte Madeleine et de répondre à différentes problématiques.
Une réunion entre services de la ville concernés par le projet s’est tenu afin d’identifier les contraintes du site.
Aujourd’hui et dans lors de différents temps de rencontre à venir les partenaires seront invités à formuler des propositions de préfiguration d’aménagement.
Ainsi, un travail réunissant les associations du quartier impliquées dans le jardinage urbain (AHBAK, commerçants de la rue Sainte Madeleine, Etage, Clair de terre), les services de la ville (espace verts, DMEPN, Direction de territoire, périscolaire), les élèves, leurs parents et les riverains souhaitant s’impliquer débute.
Périmètre du projet :
Rue sainte Madeleine, Rue des trois gâteaux, Parvis des écoles, du Lycée et de l’Eglise, Square Sainte Madeleine, Cheminement vers pasteur, rue Modeste Schikele.
Problématiques d’usage :
Cheminements des enfants peu sécurisé.
Stationnements sauvages (empêchent l’appropriation de ces espaces et la mise en valeur des édifices)
Mauvaise lisibilité des circulations (Impasses)
Place très minérale
Sous exploitation générale de la place alors qu’il s’agit d’un espace qui pourrait être mieux valorisé et qui rassemble déjà des usages citoyens riches :
-Jardin partagé et espace de compostage (square Ste Madeleine – AHBAK)
-L’envie de la librairie des Bateliers de s’investir dans la vie de la place (lecture sous le marronnier – square Ste madeleine)
-Utilisation de la place pour les poses des lycéens (entre place Ste Madeleine et rue des trois gâteaux)
-Volonté d’animation d’un cheminement entre les écoles Pasteur et Ste Madeleine par le service périscolaire.
– Dynamique commerciale, artistique et associative forte au niveau de la rue Sainte Madeleine
Projets municipaux en discussion à venir qui pourraient concerner cet espace:
Rue école.
Végétalisation de la cour de l’école Sainte Madeleine.
Création d’un espace d’écocitoyenneté (square Sainte Madeleine). Réponse de l’AHBAK à l’appel à projet « création d’un lieu d’éco-citoyenneté ».
Devenir et mise en valeur du grenier à grain.
Dans le cadre du montage de ce projet, l’association Horizome qui avait coordonnée le projet « Madeleine voit la vie en vert » en 2019, dans le cadre des 48h de l’agriculture urbaine a été identifiée comme prestataire principal pour accompagner la démarche, animer les ateliers de sensibilisation, de réflexion et de conception.
Peut être durant la période de confinement, vers le 22 avril, avez vous pu observer l’arrivée des martinets; nous vous proposons une présentation de cet oiseau qui égaye nos printemps
Le martinet noir fait partie des espèces protégées ; il est aisément reconnaissable à son plumage sombre et à ses longues ailes effilées. Même dans son vol bas et rapide, ses ailes sont toujours tendues, jamais fléchies. En vol, il paraît avoir une tête courte et une queue relativement longue. Il a une queue fourchue souvent fermée. Le plumage de l’adulte est brun très foncé, presque noir à contre jour. Sous une bonne lumière, sa gorge se révèle claire. Ses évolutions aériennes sont souvent ponctuées de cris stridents ; le martinet chasse sans relâche les insectes en vol. Il vole à coups d’ailes frénétiques, amples, alternant avec de longs planés tranquilles contre le vent. En vol, la silhouette en forme d’arbalète des martinets est caractéristique.
Ses pattes sont tellement réduites qu’il ne peut pas se poser, auquel cas il ne pourrait plus décoller. Il vole donc presque constamment. Régime : Le martinet se nourrit d’insectes volants qu’il va chercher jusqu’à 1000 mètres d’altitude et au-delà.
Longueur : 16 à 17 cm Longévité : jusqu’à 21 ans.
Envergure : 42 à 48 cm Poids moyen : 38 à 50 g
Nidification : Le nid est une construction de plumes et de matières végétales en forme de cuvette maçonnée avec de la salive. Le nid (en forme de coupelle plate de 10 cm de diamètre, composée de divers matériaux happés au vol -végétaux, papiers, plumes… et agglutinés par la salive-) est placé dans une cheminée, dans des fissures, sous le bord des toits, dans des tours…. Le nid de l’année précédente est réutilisé et consolidé si nécessaire par les deux membres du couple qui sont généralement fidèles.
Ponte : La femelle pond 2 ou 3 œufs surtout en juin. L’incubation dure environ une vingtaine de jours
Les jeunes sont sensiblement différents des adultes : leur gorge est plus pâle et les plumes du dessus sont bordées de clair ; ils sont nourris de proies transportées dans la Jeune martinet de 20 jours cavité buccale sous la forme d’une balle d’insectes vivants
collés par la salive gluante. L’élevage se prolonge de 39 à 45 jours. La survie adulte est de 65 à 76 % .
Répartition géographique
Le Martinet noir est le seul martinet présent dans presque toute l’Europe. L’aire de reproduction de cette espèce palé-arctique s’étend sur l’ensemble de la zone tempérée, de l’Afrique du Nord à l’Asie centrale. En France, l’espèce occupe pratiquement tout le territoire y compris les zones montagneuses des Alpes et des Pyrénées et les îles.
ÉcologieLe Martinet noir est présent aussi bien en plaine qu’en montagne mais il ne niche pratiquement que sur des édifices artificiels. A l’origine, il établissait son nid dans les failles de falaise et les vieux arbres, mais il a su profiter des constructions humaines dès leur apparition et en est devenu depuis un spécialiste. la répartition des nicheurs est donc aujourd’hui calquée sur celle de l’habitat humain et dans certains secteurs, les villes sont préférées aux villages.
Comportement
Oiseau très grégaire au mode de vie presque exclusivement aérien, le Martinet noir se nourrit, boit, récolte le matériel nécessaire à la construction de son nid, dort et peut s’accoupler en volant. Il ne se pose qu’au nid et peut être actif de jour comme de nuit. L’adulte défend son territoire pendant les pics d’activités, le matin et en soirée. Il chasse le reste de la journée et dort la nuit dans sa cavité ou en vol.
Le Martinet noir est migrateur. Il revient sur les lieux de reproduction dès la fin de mars mais surtout dans les deux premières décades d’avril. Plus de la moitié de l’effectif des reproducteurs est installé dans la première quinzaine de mai. Dans une même colonie, l’activité des oiseaux est relativement synchrone, et la plupart entament leur migration post-nuptiale dès l’élevage des jeunes terminé. Ces derniers partent en migration dès la sortie du nid. Dans le Sud de la France, ce départ pour les quartiers d’hiver débute à la fin de la deuxième décade de juillet et se poursuit jusqu’à la mi-août environ. Migrateur transsaharien, le Martinet noir hiverne en Afrique centrale et du Sud.
L’âge maximal connu est de 21 ans. La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 3 ou 4 ans. L’oiseau débute sa première nidification dans une cavité repérée et aménagée l’année précédente.
Régime alimentaire
Il se compose exclusivement d’insectes , coléoptères, diptères, lépidoptères et Arachnides. L’abondance des captures est étroitement liée aux conditions météorologiques. En cas d’intempéries, la faune reste au sol, et les martinets de tous âges peuvent ralentir leur métabolisme en attendant des conditions plus clémente. Le Martinet noir peut aussi chasser des insectes loin de son site de reproduction, en tirant profit de situations climatiques particulières, et contourner par exemple une dépression pour exploiter les insectes prisonniers des courants d’air chaud ascendants .
Espaces protégés
L’intérêt des espaces naturels protégés généralement peu urbanisés réside dans leur aptitude à procurer les terrains de chasse recherchés, surtout s’ils sont à proximité d’agglomérations urbaines. Néanmoins, le Martinet noir peut bénéficier indirectement de la protection au titre de patrimoine historique, de certains monuments dont l’architecture, plus riche en anfractuosités que les quartiers modernes, offre de nombreux sites pour la nidification.
État des populations et tendance d’évolution des effectifs
Si les effectifs des populations s’accroissent en certains points du globe, ils sont plutôt stables en Europe voire diminuent. Ainsi, des baisses d’effectifs nicheurs ont été mentionnées dans au moins douze pays européens. Les inventaires nationaux récents situent ces effectifs entre 100 000 et 1 000 000 de couples
Menaces potentielles
L’espèce étant strictement insectivore, elle est exposée à tous les traitements pesticides qui peuvent affecter ses proies.
Les nouvelles techniques et les matériaux employés pour les constructions modernes et la rénovation des centres historiques des villes et des villages réduisent les possibilités de nidification et, à terme, poseront sans doute un problème à l’espèce.